Pie-grièche écorcheur
La Pie-grièche écorcheur est assez abondante dans les zones favorables de la ZPS mais cette abondance est largement tributaire des actions humaines. En effet ses milieux de prédilection, dans lesquels elle mène l’ensemble de son cycle reproducteur, sont des zones agricoles ou des zones de transition. Ces milieux regroupent deux critères essentiels : la présence de végétation rase ou de sol nu permettant la chasse d’invertébrés et éventuellement de micro-mammifères, ainsi que des arbustes denses servant de perchoirs et de lieu de nidification à proprement parler.
Localisée dans des milieux subissant des modifications très régulières la Pie-grièche écorcheur n’est pas très sensible au dérangement lié à la fréquentation humaine, pourvu que celui-ci soit localisé dans le temps et non répétitif. Les principales activités humaines qui peuvent être impactantes sont celles touchant à son habitat. Ainsi toutes les actions pouvant amener à une disparition définitive des milieux de vie de la Pie-grièche écorcheur (évolution naturelle d’une friche vers la forêt, plantation forestière, construction), ainsi que les activités modifiant temporairement le milieu et menées durant la période critique (nidification) seront néfastes à l’oiseau.
L’entretien des haies, l’écobuage ou encore le gyrobroyage, pratiques habituelles pouvant être menées sur les lieux de vie de la Pie-grièche écorcheur, seront donc à pratiquer avant le retour des oiseaux au printemps ou après la fin de l’élevage des jeunes (milieu d’été).
Les actions permettant le maintien des milieux favorables sont pour leur part à privilégier : maintien et plantations de haies (de préférence présentant des buissons épineux de type aubépine), préservation d’arbres perchoirs, maintien ou mise en place de pâturage (ovin, caprin, bovin ou équin) afin de conserver des zones d’herbe rase et, grâce aux déjections animales, attirer les insectes qui sont une source importante de nourriture pour les piesgrièches.